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Nous ne traiterons pas
des logiciels Houdini, Maya et softimage XSI dans cet article. Plusieurs
raisons à cela : le portage de maya n'est pas achevé, la
version Softimage XSI est encore en béta et ne sera disponible qu'en
mars 2001, l'éditeur d'Houdini na pas daigné répondre
à notre demande, comme ce fût également le cas pour
maya et softimage XSI. Il semble que ces éditeurs ne veulent pas
que nous parlions de leurs logiciels (Pourtant au prix où ils sont,
ils vaut mieux avoir de bons arguments pour les vendre...).
Blender
Version testée
: 2.04
Statut : freeware
Url : http://www.blender.nl
Un programme d'origine
Holandaise
L'histoire de Blender est
un peu originale. Au départ, Neo-geo, une petite société
hollandaise de contenus multimédias, avait besoin d'un outil simple
de modélisation et de rendu en 3D. Elle
décida alors de le développer en interne sur station Sgi.
Comme
l'interface de Blender, entièrement en OpenGL, était facilement
portable, Neo-geo l'a rapidement portée sous Free BSD et Linux puis
mis gratuitement à disposition de toute la communauté.
Fonctions de modélisations,
d'animation et même de "compositing".
Blender est ce que l'on
appelle une suite logicielle, c'est-à-dire qu'il comprend un modeleur,
un module d'animations, un moteur de rendu et aussi un module de compositing
vidéo. Le modeleur offre des fonctions Nurbs, la modélisation
par "métaballs", et tous les outils classiques comme l'extrusion,
la déformation polygonale et l'édition proportionnelle .
En plus, nous avons droit à des outils plus avancés comme
les boîtes de déformation, des outils surfaciques comme les
subdivisions de surface (S-meshes) et le support complet des courbes de
Béziers. L'ensemble des outils de modélisation couvre la
majorité des besoins les plus courants, on pourra regretter l'absence
de générateur de branches fractales et autres petits plus
que détiennent les ténors du marché. Qu'à cela
ne tienne, outre la possibilité de développer des plugins,
Blender a la possiblité d'être scripté avec le langage
Python, et tout devient possible.
L'animation n'est pas en
reste, puisque Blender dispose d'un puissant éditeur pour contrôler
avec précision chaque déplacement d'objets. Dans les fonctions
avancées, nous trouverons le support complet de la cinématique
inverse et la gestion des systèmes de particules.
L'éditeur de matériaux
n'est pas oublié avec la possibilité d'empiler huit couches
différentes de matériaux et la possibilité d'utiliser
des textures animées.
Le rendu est peut-être
le seul point faible de Blender. En effet, le moteur de rendu utilise donc
un simple mode scanline, nous sommes loin de la qualité générée
par des moteurs comme Mental Ray ou BMRT qui sont des raytraceurs avec
radiosité.
Le module de "compositing"
permet d'intégrer facilement les séquences animées
avec des "rushes" vidéos et de faire quelques transitions. Là
aussi, nous sommes loin de ce que peuvent faire des logiciels comme "Flame"
ou "Shake", mais ce simple module peut déjà rendre des petits
services sur une plateforme (Linux) où seul le logiciel Shake
est disponible au prix de 10.000 $ US.
Beaucoup de débutants
reprochent à Blender une interface trop particulière, pourtant,
une fois que l'on a pris un peu la main, cette conception d'interface se
révèle d'une redoutable efficacité. Linuxgraphic.org
accueille un site complet en Français et en Anglais dédié
à ce logiciel : Blender-cafe.org
Moonlight
Atelier 3D
Version testée: 0.9.2
bêta
Statut: Gratuit
Url: http://www.linuxgraphic.org/
Nota: cette url est proposée
parce que le site officiel de Moonlight ne répond plus; linuxgraphic
s'est chargé de produire didacticiels et images exemples.
Moonlight a été
développé par deux français en plusieurs étapes.
Alors que l'on approchait de la version 1 finale, les développeurs
ont interrompu leur travail sans explications. Il n'empêche qu'en
l'état, Moonlight est très utilisable, malgré la présence
de quelques bogues irritants.
Il s'agit d'un modeleur
surfacique Nurbs fonctionnant sous une interface très rationnelle
inspirée de Softimage. Quatre fenêtre sont proposées
par défaut; elles sont redimensionnables et peuvent contenir au
choix:du filaire, une prévisualisation OpenGL en temps réel
ou un rendu Ray tracing.
Courbe de Bézier,
courbe Nurbs, Polyligne, primitives Nurbs et Paramétriques, fonction
surpuissantes Skins surface, Sweep, Birail, Loft, Composite polygon, Tube,
extrusion et révolution suffisent à modéliser avec
facilité. La conversion des surfaces en Nurbs, Polygon ou Triangle,
de même que la réduction polygonale en font un outil souple.
Mais la grande force de
Moonlight réside en son moteur de rendu intégré, lequel
propose 12 algorithmes de rendu, applicables indépendemment à
chacun des objets d'une même scène. Le paramétrage
des matériaux, s'il est nécessaire parce que Moonlight ignore
le concept des shaders, est très performant, quoique nécessitant
une certaine maîtrise. On pourra régler transparence, réflection,
réfraction, couleur, spéculaire ou émittance à
l'aide de curseurs dans une boîte de dialogue appropriée avec
prévisualisation sur une sphère modèle. La scène
sera rendue avec ou sans radiosité, avec ombres douces ou ombres
dures, ces dernières caractéristiques étant assez
rares pour être signalées.
On notera aussi plusieurs
formats de sortie de la scène rendue, de même que plusieurs
formats d'import/export 3D, dont Rib, DXF, Vrml 1 et 2, Pov, Rayshade,
OFF , RAW , PLY et ASC (3DS).
Plusieurs didacticiels en
français sont disponibles sur Linuxgraphic:
ici
Une galerie Linuxgraphic
est également visible: ici
BMRT (Blue
Moon Rendering Tools)
Version testée:
BMRT 2.6
Statut: graticiel
Url: http://www.exluna.com/bmrt/
BMRT : la compatibilité
renderman.
Les Blue Moon Rendering
Tools ne constituent pas une suite logicielle 3D complète. Il
ne s'agit que d'un moteur de rendu 3D. Les BMRT n'ont donc pas d'interface
graphique, pas d'outils de modélisation et d'animation. En revanche,
ils respectent parfaitement l'esprit Unix, faire une seule chose, mais
bien la faire. Les images rendues avec les BMRT sont d'une qualité
irréprochable, quoi de plus normal quand on apprend que l'auteur
de ce moteur n'est autre que Larry Gritz, employé de chez Pixar,
société qui a réalisé, entre autres, Toy Storie.
Pour que les logiciels 3D puissent communiquer avec les BMRT, ils utilisent
une langage commun qui se nomme Renderman. En fait renderman est un langage
standard qui définit l'ensemble des paramètres d'une scène.
Elle fut développée par Pixar qui possède le fameux
moteur de rendu Renderman et Larry en propose gratuitement un clône
avec les BMRT. Vous pouvez aussi acheter une licence Renderman, mais il
faudra compter plusieurs milliers d'Euro. La qualité des BMRT est
telle que Larry suspecte aujourd'hui son utilisation par de nombreuses
sociétés cinématographiques. De nombreux logiciels
de 3D sont conformes aux spécifications de Renderman, par exemple
Maya, Houdini ou Softimage XSI savent parfaitement exploiter les moteurs
de rendu conformes à ce standard, mais le prix de leurs licences
limite leur utilisation aux professionnels aguerris.
A noter que les BMRT n'est
pas le seul moteur de rendu compatible Renderman, il en existe beaucoup
d'autres dont certains sont également disponibles sous Linux? Par
exemple, RenderdotC http://www.dotcsw.com est disponible pour Linux au
prix de $2,995 US. Un des grands avantage de ces moteurs de rendus est
qu'ils savent parfaitement exploiter les architectures réseaux de
type "Clusters" et ainsi pouvoir répartir le calcul du rendu sur
un réseau de machine. Dès lors il est alors possible de disposer
d'une puissance de calcul inimaginable. Tous les films récents exploitent
ce type de technique : Titanic, La menace Phantôme....
Image réalisée
par John Monos
K-3D
Version testée:
NA
Statut: GPL
Url: http://www.k-3d.com
Bien que
ce projet démarre à peine, il semble très prometteur
en termes de fonctionnalités. En effet, ces développeurs
suivent une conception modulaire réutilisable pour d'autres projets
et qui s'appui entièrement su XML. Par exemple ils ont développé
un "Parser" (Analyseur synthaxique) pour le format Renderman (.rib) qui
est déjà réutilisé par d'autres programmes
comme "Shrimp" : un logiciel
de création de "shaders" (Noms des matériaux de Renderman)
. Même si en l'état actuel, le logiciel n'est pas encore utilisable,
ses développeurs se montrent très actifs et construisent
de solides bases. Le programme pourra inclure toutes les fonctionalités
du standard renderman avec les animations. A suivre de près... |
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The Mops
Version testée:
0.42d
Statut: BSD type
Url: http://www.informatik.uni-rostock.de/~rschultz/mops/
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Un dévelopeur
Allemand, Randolf Schultz, a lancé un projet simple mais non sans
intérêt : faire une suite logicielle 3D qui utilise le standard
Renderman pour effectuer le rendu. Le projet Mops fut donc lancé.
Son interface s'appui sur le langage TCL/TK et il est déjà
possible de modéliser des scènes simples à l'aide
de courbes nurbs mais les outils disponilbes sont vraiment limités.
Son interface reste complexe à prendre en main et l'ergonomie est
relativement difficile à utiliser. Conscient des ses défauts,
son développeur a décidé de reprendre l'ensemble de
l'interface et une nouvelle version est prochainement prévue.
Ce programme vient récemment
de changer de nom (à cause de noms enregistrés), il se nomme
désormais Ayam. |
Flow
Version testée:
NA
Statut : GPL
Url: http://www.reptilelabour.com/software/flow
Flow est
un outil d'animation qui utilise l'interface Renderman pour le rendu. c'est
le projet qui semble le plus avancé car il supporte les animations,
ce qui n'est pas encore le cas des autres projets. L'interface d'édition
des shaders se montre complète et agréable à utiliser
mais les fonctions de modélisations et d'importation d'objets sont
très limitées, par contre Flow sait gérér les
systèmes de particules. Flow n'est encore qu'un jeune projet mais
nous espérons que son développement se poursuivra. |
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POV-Ray
Version testée: 3.1g
Statut: Propriétaire
et gratuit
Url: http://www.povray.org
Le célèbre
logiciel POV-Ray(tm) est disponible sur de nombreuses plateformes dont
Linux. POV-Ray crée des images photo-réalistes à partir
de scènes 3D en utilisant la technique du raytracing ( lancer de
rayon ). Il génère une image à partir d'un fichier
de description des objets, textures, éclairages, caméras,
etc... en mode texte. Le raytracing n'est pas un procédé
très rapide mais il produit des images de très hautes qualités
avec des effets réalistes de perspectives, réflections, ombres,
etc...
POV-Ray est maintenu par
une équipe de développeurs la POV-team (tm). Il est fourni
avec une documentation complète mais pour les linuxiens il vaut
mieux télécharger la version HTML de ce document sur le site
officiel. Le logiciel comprend une bibliothèque importante d'objets
de matériaux, couleurs, textures, ... et les nombreux sites et groupes
d'utilisateurs qui jalonnent le web vous permettront d'exploiter pleinement
les énormes capacités de POV-Ray; citons entre autres : création
de paysages, différents types de caméra ( fisheye, panorama,
... ), radiosité, effets atmosphériques et de particules
( feu, poussières, ... ), opérations booléennes sur
les objets 3D, transparence.
L'usage du mode texte depuis
toujours offre à l'utilisateur, soucieux d'exploiter pleinement
les capacités de POV-Ray, la possibilité de rédiger
des scripts sophistiqués alors que certains gros logiciels découvrent
à peine les vertus des scripts. Néanmoins le mode texte ne
conviendra pas à tout le monde car il n'offfre pas l'interactivité
d'un modeleur graphique ni les courbes de Bézier. On pourra donc
se doter d'outils extérieurs dédiés, ou au moins compatibles,
avec POV-Ray. Il y a une panoplie complète d'outils du plus sophistiqué
comme le shareware
AC3D, en passant par des modeleurs 3D comme SCED
ou
K4DE, jusqu'aux interfaces graphiques comme POVfront ou
POVtextureEditor.
Si on rajoute à celà la possibilité d'étendre
et d'améliorer les fonctionnalités de POV-Ray avec
par exemple MegaPOV+
qui est le fruit d'une équipe de contributeurs indépendante
de la POV-team on comprend mieux la popularité de POV-Ray.
Un lien utile : le
monde francophone de POV-Ray
Sceda
Version testée: 1.0.3
Statut: GPL
Url: http://www.cyberus.ca
Url Sceda II: http://members.home.net/mbeast1/
Ce programme est déjà
ancien, puisqu'il date de 1995; l'aspect de l'interface sans charme trahit
son âge. Aussi, une autre équipe a-t'elle repris le développement
pour donner Sceda II, qui en est à sa version 2.1. Au delà
de l'aspect cosmétique, des fonctions d'animation on été
ajoutées (Animate, Keyframe, Frame).
Pour le reste, Sceda est
un modeleur classique qui produit du volumique facétisé à
partir de primitives (sphère, cube, cylindre, cone, tore, plan,
triangle, surface de Bézier) qui se combinent en CSG. Les calques
(couches) sont utilisés, cinq types d'éclairage peuvent être
mis en place et le rendu peut être effectués dans Pov, Radiance,
Rayshade et Renderman. Le support VRML peut être activé lors
de la compilation.
Disponible uniquement en
anglais pour Linux et d'autres Unix, et chaque appel de fonction ouvrant
une fenêtre sans icônes, ce logiciel demandera une longue pratique
avant d'être maîtrisé.
Comparé à
des applications plus récentes, Sceda peut paraître désuet,
voire sans intérêt. Avant de se prononcer, il conviendra de
visiter les sites officiels, et mieux encore, le site de Gigi Giorgi; on
y trouvera un didacticiel ( en italien) et toutes une série de scènes
de grande qualité modélisées avec Sceda et rendues
dans Pov.
Le site de Gigi se consulte
ici
Terraform
Version testée: 0.7.2
Statut: Licence GPL
Url: http://terraform.sourceforge.net
Terraform est un outil interactif
générateur et modeleur de paysages fractals. Il vous permet
de créer un terrain fractal et de le transformer à l'aide
d'algorithmes. Il est donc un outil pour ceux qui souhaitent générer
numériquement un modèle de terrain pour le réutiliser
avec un raytracer , en l'occurence POV-ray (tm), ou autres simulations.
Terraform utilise la librairie GTK ( à partir de la version 0.8.0,
actuellement GTK-- ), il reprend des parties du code de HFTools, un outil
similaire lui aussi en GPL. Il est encore en cours de dévelopement
mais la version testée est néanmoins déjà parfaitement
utilisable, certes certaines parties manquent encore de convivialité
mais aussi certaines fonctions seront rajoutées par la suite,
alors pourquoi ne pas se familliariser dès à présent
avec Terraform ?
La génération
du terrain est aléatoire, elle peut être obtenue de quatre
façons différentes; ensuite les possibilités de modelage
sont nombreuses et divisées en deux catégories : interactives
comme par exemple cratères ou collines ou non-interactives comme
par exemple l'érosion.
Une fois le terrain modelé
il faut paramétrer le paysage avant d'effectuer en rendu via POV-ray(tm),
la grande mobilité de la caméra permet d'obtenir toute une
panoplie d'images à partir du même terrain. Le logiciel est
fourni avec des modèles de textures de terrain et de paysage, il
s'agit en fait de fichiers POV-ray (tm) en mode texte, ceux qui connaissent
déjà POV-ray (tm) et ceux qui veulent en profiter pour apprendre
pourront facilement créer leurs propres modèles et intégrer
des objets dans le paysage,
les autres se contenteront des modèles existants en attendant les
futures évolutions comme l'intégration des objets POV-ray
(tm) et un outil graphique interactif de texturage du terrain.
Linuxgraphic
a traduit le guide utilisateur: ici
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