La farine de seigle
Cette farine offre de mauvais levains, on préfère cette
céréale pour l'élaboration des whiskies. En boulangerie,
elle est utilisée dans la composition du pain d'épice. Les
Russes et les Scandinaves l'utilisent pour élaborer des galettes
appelées blinis.
La farine de sarrasin ou de blé noir
C'est la couleur sombre de ses graines qui donne le nom de blé
noir au sarrasin, cette farine est très utilisée en Bretagne
où elle est utilisée pour la réalisation des célèbres
galettes au sarrasin
La farine de châtaigne
Cette farine, au goût très prononcé, a longtemps
été utilisée en Corse pour la réalisation du
pain (Pisticcini : pain de farine de châtaigne, aux pignons et parfumé
au romarin). Elle est souvent mélangée à la farine
de blé.
La farine d'épeautre
L'épeautre est une variété de blé qui a
été longtemps cultivée jusqu'au début du 20ème
siècle.
La farine de pois chiche
Cette farine s'utilise essentiellement dans le sud de la France où
elle compose les panisses de Nice, délicieuses galettes cuites à
l'huile d'olive.
La farine de gruau
Le gruau est la pellicule qui entoure l'amande de blé. Longtemps
inutilisé, il a été révélé grâce
à une recette de cuisine viennoise datant de la fin du 19ème
siècle. Les Viennois l'utilise pour la réalisation d'un pain
léger, ce pain se fabrique également en France mais souvent
il s'agit d'une sorte de pain au lait qui n'a rien à voir avec la
recette d'origine. On utilise aussi cette farine pour la réalisation
du célèbre Kouglof alsacien.
Les différentes variétés de pain
Le pain blanc
Ce pain est fabriqué avec une farine extrêmement blanche,
de type 45 ou 55. C'est le pain le plus vendu aujourd'hui en France, sous
la forme de baguette. Ce pain est levuré directement, on n'utilise
pas de levain.
Le pain complet
Ce pain est élaboré avec une farine qui contient plus
ou moins l'enveloppe du blé (de type 110 ou 150), donc une
farine plus sombre. Ce pain est plus riche en vitamine et sels minéraux
que le pain blanc. Il convient de distinguer le pain courant qui
est levuré normalement du pain au levain qui est élaboré
avec un levain. Le levain est un morceau de pâte pétrissée
d'une fournée précédente, il est riche en levures
naturelles et remplace le levurage.
Un bon pain ne peut s'obtenir qu'avec de bonnes farines, comme celles issues de l'agriculture biologique, une eau de bonne qualité et un savoir-faire dans la panification.
Les labels de qualité
Le blé en agriculture biologique :
L'agriculture du blé biologique ne se résume pas seulement
à ne pas utiliser d'engrais et de pesticides industriels pour son
élaboration, il s'agit avant tout de la mise en oeuvre d'un ensemble
de méthodes culturales naturelles. Il est certain que les blés
issus de ce type de culture possèdent une valeur gustative et organoleptique
supérieure aux méthodes traditionnelles mais les rendements
de productions sont nettement plus faibles, ce qui se répercute
sur le coût final.
La boulangerie biologique
Il ne suffit pas que d'utiliser des farines issues de cultures biologiques
pour obtenir un pain biologique. Le respect des traditions et des méthodes
doit se poursuivre à travers la panification. Ainsi pour obtenir
le label biologique il faudra respecter le pétrissage, l'eau, le
levain...
C'est une directive de la CEE qui fixe la réglementation du
pain biologique.
Les marques de farines
Les meuniers modernes sont à la recherche de qualité
et de la reconnaissance de leur marque. Ils souhaitent fidéliser
leur client en leur offrant une farine de grande qualité et suivie,
ainsi qu'un savoir-faire leur garantissant une qualité de pain reconnue.
La plus connue de ces marques est Bannette, qui fut la première
à introduire ce concept de chaîne volontaire des boulangers.
Le pain au restaurant
Le pain est un produit gratuit au restaurant, c'est le cas en France
pour la restauration traditionnelle, mais il est facturé dans les
cafétérias. Certains pays comme l'Italie le facturent aussi
au même titre qu'une boisson. L'élaboration du pain est souvent
extérieure à l'établissement mais pouvoir le réaliser
sur place est un atout indéniable. Il témoigne du soucis
que l'on porte à la clientèle pour lui offrir un pain d'une
qualité irréprochable et en harmonie avec la carte, néanmoins,
il représente un surcoût non négligeable pour sa réalisation.
L'approche la plus simple et la plus rentable est une étroite collaboration
avec un boulanger situé à proximité du restaurant.
Dans tous les cas, le personnel de salle se doit de connaître
les produits qu'il sert. Donc il doit connaître le type de farine
employé, la fabrication, la saveur afin de mieux conseiller une
clientèle de plus en plus éduquée sur ce qu'elle consomme.
La région, la saison et le type de restaurant déterminent
les types de pains qui seront présentés en salle. Autrefois
chaque région avait son pain, car les variétés de
céréales cultivées changeaient d'une région
à une autre. Ainsi en Jura élaborait-on la tabatière,
pain au levain rond, alors que c'est la michette, pain aux lardons, oignons,
fromage et olives qui se servait le plus dans les boulangeries Antiboise.
Le service du pain dépend directement du type de restaurant. Dans le secteur gastronomique, de nombreux restaurants proposent un chariot de pain ou le client peut y choisir ce qu'il désire ou ce qui convient le mieux avec les mets qu'il a choisi. Le pain peut également être servi à l'anglaise ou simplement posé sur table dans sa corbeille. Sur table, on trouvera souvent une assiette à pain pour chaque convive sur laquelle repose un couteau à entremets.